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De l'exposition aux effets toxiques

Exposition naturelle et artificielle


La radioactivité est présente naturellement sur Terre depuis sa formation. Des radionucléides artificiels ont été introduits beaucoup plus récemment par l’Homme. Certains éléments radioactifs présents aujourd’hui dans l’environnement sont à la fois d’origine naturelle et artificielle (carbone 14 et tritium).

Publié le 26 septembre 2017

L’Homme est exposé depuis toujours aux rayonnements ionisants d’origine naturelle. La dose qui en résulte est en moyenne de 2,4 mSv par an. Depuis le début du 20ème siècle, l’utilisation de la radioactivité dans diverses industries et en médecine a conduit à la libération dans l’environnement de radionucléides artificiels produits par les activités humaines. La dose attribuée aux sources artificielles est d’environ 1,4 mSv par an.


L’exposition naturelle est due

  • aux rayonnements d’origine cosmique : l’exposition décroit en intensité quand on se rapproche du sol. Par interaction avec des éléments présents dans l’atmosphère, ces rayonnements génèrent des radionucléides, tels que le carbone 14 ou le tritium, qui sont dits «cosmogéniques».
  • aux rayonnements d’origine terrestre : dans la nature, il existe 70 éléments radioactifs sur les 340 éléments présents. Les sources d’irradiation externe et interne proviennent majoritairement des radionucléides des familles de l’uranium 238 (U-238) et du thorium 232 (Th-232), et du potassium 40 (K-40), qui ont des périodes radioactives très longues. L’exposition externe résulte des sources extérieures et des bâtiments. L’exposition interne résulte de l’inhalation ou de l’ingestion de radionucléides d’origine terrestre, dits « telluriques », on parle alors plutôt de contamination interne. Par inhalation, il s’agit de particules contenant des radionucléides des familles de l’U-238 et du Th-232. Le radon et ses produits de filiation à vie courte en sont les composants dominants. La dose moyenne résultant de l’exposition au radon, dans le monde, est estimée à 1,2 mSv/an, ce qui représente environ la moitié de l’exposition aux sources naturelles de rayonnements ionisants (2,4 mSv/an). Par ingestion, il s’agit du K-40 et des radionucléides des familles de l’U-238 et du Th-232 présents dans l’alimentation.

L’exposition artificielle est due

  • aux expositions médicales : les 3 domaines concernés sont la radiologie diagnostique et l’imagerie interventionnelle, la médecine nucléaire, et la radiothérapie. [Pour plus d’informations, voir Prosinfo n°13 sur les radionucléides utilisés en médecine].
  • aux activités industrielles : combustion du charbon, utilisation d’engrais phosphaté, rejets réglementés et autorisés des installations nucléaires.
  • aux retombées de l’accident de Tchernobyl (1986) et des tirs atmosphériques (de 1945 à 1980).

Parmi les radionucléides artificiels présents dans l’environnement se trouvent le césium 137, le strontium 90, les isotopes du plutonium, le cobalt 60, l’iode 131, le carbone 14 et le tritium.